Menu
Libération

Héritage disputé chez les Mandela

Article réservé aux abonnés
publié le 22 septembre 2009 à 0h00

Mandla Mandela, 35 ans, fait à nouveau parler de lui. Le seul des vingt petits-enfants de Nelson Mandela à jouer un rôle public - comme député du parti ANC et chef de tribu - est habitué à la controverse. En mars, la presse l'avait accusé d'avoir mis en danger la santé de son frêle grand-père de 91 ans, voire de l'avoir «manipulé», en l'amenant en catimini dans un village reculé de la province du Cap-Oriental pour soutenir le lancement de la campagne de Jacob Zuma, le candidat de l'ANC, élu président d'Afrique du Sud en avril. Cette polémique à peine éteinte, Mandla avait dû intervenir pour démentir «des fausses rumeurs» circulant dans la presse, selon lesquelles il s'apprêtait à vendre les droits de retransmission des funérailles de son illustre grand-père, pour 3 millions de rands (276 000 euros), à la télévision sud-africaine.

Cette fois-ci, on lui reproche de vouloir expulser une pauvre cousine, Pertunia Ngcongolo, de la maison qu'elle occupe avec sa famille à Soweto depuis 1991. Mandla est le fils de Makgatho, l'aîné de Nelson Mandela et de sa première épouse, Evelyn. Après leur divorce en 1958, Evelyn est retournée vivre dans la maison de ses parents à Soweto. A son décès, Makgatho en a hérité et a permis à sa nièce Pertunia de s'y installer : il avait promis, dit-elle, de lui donner la maison de deux chambres, qu'elle a fait agrandir. Mais Mandla affirme que son père Makgatho, décédé en 2005 du sida, «voulait que la maison revienne à ses enfants».