Manuel Zelaya, le président du Honduras, est retranché depuis lundi dans l'ambassade du Brésil de la capitale Tegucigalpa. L'armée gouvernementale a bouclé le quartier après avoir chassé mardi les milliers de sympathisants regroupés devant le bâtiment pour soutenir leur leader. Les aéroports sont fermés et un couvre-feu a été imposé dans le pays. L'ONG Human Rights Watch a dénoncé «l'utilisation excessive de la force», s'inquiétant des «risques d'escalade de la violence dans les prochains jours.»
Le président par intérim, Roberto Micheletti, a toutefois exclu de forcer l'entrée de l'enceinte diplomatique, où près de 300 personnes seraient privés d'eau, de nourriture et d'électricité. «M. Zelaya doit se livrer aux autorités ou être transféré à l'étranger par le Brésil», a déclaré Martha Lorena Alvarado, vice-ministre des Affaires étrangères du gouvernement «de facto».
Pourquoi un coup d'Etat ?
Zelaya avait été arrêté par l'armée le 28 juin dernier et expulsé vers le Costa Rica, quelques heures avant le début d'une consultation populaire destinée à ouvrir la voie à une procédure de modification de la constitution hondurienne. En cas de réponse positive, les électeurs se seraient prononcés formellement au cours des élections générales du 29 novembre sur la tenue d'une assemblée constituante.
Selon l'association Mémoires des luttes : «contrairement à ce