C’est un Barack Obama las et impatient que l’on a vu ressortir de son premier sommet tripartite, mardi à New York, avec le Premier ministre israélien et le président de l’Autorité palestinienne. Ses conseillers le confirment.
Face aux tergiversations depuis six mois des uns et des autres, la lassitude du président américain atteint ses limites et il serait désormais prêt à revoir ses exigences à la baisse. Autrement dit, prêt à opter pour une reprise des discussions sans conditions préalables, l’urgence étant, selon lui, la création de deux Etats indépendants.
Ce changement de ton a aussitôt été qualifié de «victoire» par le Premier ministre israélien face à la presse. Quand on lui demande de confirmer, son émissaire spécial pour le Proche-Orient, George Mitchell, se contente toutefois de répondre: «Notre objectif a toujours été de relancer les pourparlers».
Quelques heures avant le sommet, le porte-parole de Barack Obama admettait: «Nous ne plaçons pas d'attentes grandioses dans une seule rencontre». Robert Gibbs avait raison de se montrer prudent. La rencontre des trois protagonistes était purement symbolique. Après le retour, bredouille, la semaine dernière de George Mitchell, son issue ne faisait guère de doute.
Mais la seule idée de réunir, pour la première fois depuis son investiture, Benjamin Netanyahou et Mahmoud Abbas en marge de l’assemblée générale de l’ONU, était inespérée pour Barack Obama. Soucieux de prouver au reste du monde son engagem