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Libération

Unesco : Irina Bokova coiffe Hosni au poteau

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Election . Victoire surprise, hier, de l’ex-ministre bulgare des Affaires étrangères contre le favori égyptien.
publié le 23 septembre 2009 à 0h00

C'est à l'issue du 5e tour de scrutin que la Bulgare Irina Bokova a été élue, par 31 voix contre 27, à la direction générale de l'Unesco. L'ex-ministre bulgare des Affaires étrangères devient, à 57 ans, la première femme à occuper un tel poste à la tête de l'organisation des Nations unies chargée de la culture, la science et l'éducation.

«Realpolitik». Une victoire à l'arraché contre le très contesté ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni, 71 ans, donné largement favori avant le début du processus d'élection, le 17 septembre. Malgré des tirades violemment anti-israéliennes et antisémites, où il affirmait «qu'il brûlerait lui-même les livres en hébreu s'il les trouvait dans les bibliothèques», cet intellectuel-apparatchik protégé du président Moubarak était soutenu par Paris, Rome et Madrid - pour maintenir de bons rapports avec l'Egypte et relancer l'Union pour la Méditerranée. C'est aussi au nom de la «realpolitik» qu'Israël et surtout les Etats-Unis, revenus dans l'Unesco en 2003, ne s'opposaient pas à son élection, d'autant que Hosni a publiquement regretté ses propos.

Mais après des auditions préalables jugées «décevantes» par nombre de diplomates son avantage s'est érodé. Vote après vote, la candidature de l'ambassadrice de Bulgarie en France puis à l'Unesco prenait de plus en plus de consistance.

Féministe. Brillante diplomate formée à Moscou, Irina Bokova, mélomane avertie, passionnée d'histoire et d'ar