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Libération

Pékin, cité interdite

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Chine . Le Parti a fait boucler la capitale en prévision d’éventuelles manifestations lors du 60e anniversaire de la République populaire.
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publié le 24 septembre 2009 à 0h00

Aune semaine des célébrations du soixantième anniversaire de la République populaire, le gouvernement se raidit, et la Chine se fait soudain beaucoup moins accueillante. Les touristes qui logent dans le centre-ville se voient intimer l'ordre, par la police municipale, de rester enfermé pendant trois jours dans leur hôtel. «Afin de vous éviter des ennuis, nous vous invitons à ne pas sortir de votre hôtel du 30 septembre jusqu'au matin du 2 octobre, car cela pourrait gâcher votre séjour et votre voyage. Merci de votre compréhension», lit-on sur un avis en chinois et en anglais apposé dans des milliers de chambres d'hôtel.

Tabassage. Les diplomates étrangers qui résident dans un ensemble d'immeubles donnant sur l'avenue Chang'an, où doit se dérouler un défilé militaire, se sont vu interdire l'usage de leur balcon le 1er octobre. «Si on passe outre, on nous a fait comprendre qu'on risque de se faire tirer dessus», dit l'un d'eux. Les journalistes sont encore moins les bienvenus lorsqu'ils tentent de filmer les répétitions nocturnes du défilé militaire prévu le 1er octobre. Trois reporters japonais de l'agence Kyodo qui avaient loué une chambre à l'Hôtel de Pékin et brisé les scellés du balcon, ont été tabassés vendredi par une nuée de policiers qui ont fait irruption dans leur chambre. Ils ont été frappés à coups de pieds et à la tête pour les forcer à s'agenouiller. Deux ordinateurs ont été jetés dans le couloir et détruit