C’est une victoire annoncée et Angela Merkel est assurée de se succéder à elle-même à la chancellerie. Mais les élections de dimanche ne seront probablement pas le triomphe initialement prédit par les sondages. Les jeux s’annoncent donc très ouverts pour la prochaine coalition et les petits partis seront déterminants.
Selon les derniers sondages, 35 % des Allemands s’apprêtent à donner leurs voix à la CDU de Merkel, 26 % au SPD de Frank-Walter Steinmeier, son partenaire de coalition. En une semaine, le parti de la chancelière a perdu deux points, tandis que le SPD progressait d’autant. Surtout, l’écart entre droite et gauche s’est rétréci : un point seulement séparerait la droite (48 % pour la CDU et les libéraux du FPD) de la gauche (47 % au SPD, aux Verts et aux néocommunistes de Die Linke qui peuvent miser sur 10 %).
Union. Steinmeier a réussi, grâce à sa prestation au débat télévisé du 13 septembre, à se donner un profil plus affirmé. «Il est parvenu à récupérer une partie de l'électorat volage du SPD, estime Manfred Güllner, patron de l'institut de sondage Forsa. 76 % des sympathisants du SPD veulent voter pour lui. Il y a quelques mois, ils n'étaient que 50 à 60 % à le soutenir.»
Frank-Walter Steinmeier n'a pourtant aucune chance de succéder à Angela Merkel. Le mode de scrutin allemand, un savant dosage de scrutin uninominal et de proportionnelle, oblige à la conclusion de coalitions. Or l'union de l'ensemble des partis de gauche est ine