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Le grand jour de Guido Westerwelle, «faiseur de rois»

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Le patron des libéraux devient un interlocuteur obligé de la CDU pour la formation du prochain gouvernement. Ce qui n’enchante pas Merkel.
publié le 28 septembre 2009 à 0h00

Jamais le patron du Parti libéral n’a été si proche de son rêve : accéder au ministère des Affaires Etrangères, le poste traditionnellement dévolu au petit partenaire des coalitions allemandes. Le modèle de Guido Westerwelle est d’ailleurs Hans-Dietrich Genscher, le toujours très populaire ministre des Affaires Etrangères d’Helmut Kohl, l’ancien patron du parti. La chancelière, issue de l’aile gauche de la CDU, et le «faiseur de roi» ne s’entendent pourtant pas si bien que ça. Certains assurent même à Berlin qu’en son fort intérieur, Angela Merkel aurait préféré poursuivre la coalition avec le SPD, une constellation lui permettant d’exercer pleinement ses talents de conciliatrice.

Exigences. Avec un FDP fort et une CDU affaiblie par rapport au scrutin de 2005, Angela Merkel devra faire de nombreuses concessions à un partenaire encombrant. Déjà, on spécule à Berlin sur les exigences que Guido Westerwelle ne manquera pas de présenter à la CDU. Le FPD réclamera sans doute au moins trois postes clés au sein du prochain gouvernement et cherchera à éviter les hausses d'impôts que la plupart des économistes jugent inévitables pour financer la crise. Longtemps pris de haut par le reste de la classe politique, Westerwelle était courtisé depuis des mois : tant la CDU que le SPD avaient besoin de son soutien pour mener à bien leur projet électoral.

Sourire de jeune premier, costume à fines rayures, cravate jaune (la couleur fétiche des libéraux), Guido Westerwelle a des