Applaudissements au siège de la CDU et chez les libéraux du FDP, triste mine chez les sociaux-démocrates. L’Allemagne a effectué hier un pas net vers la droite, et Angela Merkel pourra s’appuyer sur la majorité à laquelle elle aspirait, avec l’aide des libéraux et de leur leader Guido Westerwelle (lire page 4). Si Merkel l’emporte et se maintient au pouvoir, la CDU a pourtant réalisé l’un des pires scores de son histoire et ne conserve sa majorité que grâce au soutien de sa petite sœur bavaroise, la CSU. Et grâce au succès des libéraux, qui réalisent eux le meilleur score de leur histoire. A droite, la CDU a directement souffert du succès des libéraux, jugés plus compétents sur les questions économiques et pour gérer la crise.
Laminage. A gauche, le SPD a souffert des succès des Verts et surtout des néo-communistes de Die Linke. Le parti social-démocrate est laminé, en recul de plus de 10 points par rapport à 2005. Il a perdu 10 millions d'électeurs depuis 1998 et l'arrivée de Schröder au pouvoir. Les reculs de la CDU et du SPD ont profité aux «petits partis». Die Linke, les Verts et les libéraux ont tous remporté plus de 10% des suffrages exprimés. «Les élections d'hier marquent avant tout une défaite pour les partis de masse, observe le politologue Oskar Niedermeyer, de l'Université libre de Berlin. Dans un système de cinq partis, il est de plus en plus difficile de parvenir à former une coalition de deux partis, comme nous y étions habitués av