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Analyse

A terre, le SPD penche à gauche

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La défaite historique des sociaux-démocrates allemands repose la question d’une entente avec les néocommunistes de Die Linke.
publié le 29 septembre 2009 à 0h00

Les sociaux-démocrates ont le dos au mur. Le SPD a réalisé dimanche le pire résultat de leur histoire, perdant plus de 11 points par rapport aux législatives de 2005 et 10 millions d’électeurs depuis l’arrivée au pouvoir de Gerhard Schröder en 1998. Désormais sur les bancs de l’opposition, le parti ne pourra donc plus échapper à une profonde remise en question de lui-même et de sa stratégie. Avec une question cruciale : combien de temps encore le SPD va-t-il continuer de refuser une alliance avec les néocommunistes de Die Linke au niveau national ? Sans cette gauche de la gauche, ils n’ont aucun espoir de revenir un jour au pouvoir, sinon à nouveau dans une alliance létale avec la CDU (chrétiens-démocrates, droite).

«Nous avons besoin d'un vrai renouveau», réclamait la tête de file de l'aile gauche, Björn Böhning. «On ne peut pas poursuivre le cours actuel», tranchait pour sa part Franziska Drohsel, la chef des jeunes sociaux-démocrates. Leur intervention face aux caméras, quelques heures seulement après l'annonce de la claque électorale et avant le prochain congrès du parti mi-novembre, est interprétée comme une quasi-déclaration de guerre par les modérés.

«fossoyeurs». Le SPD traverse depuis des années une grave crise d'identité et ne s'est toujours par remis de l'électrochoc Schröder. Le chancelier, qui aimait poser cigare au bec et habillé d'un manteau de cachemire italien, a imposé au SPD l'adoption de réformes d'inspiration libérale. Ré