Pour la première fois depuis 14 mois, les discussions vont reprendre ce jeudi à Genève entre l'Iran et les six grandes puissances chargées du dossier nucléaire de la République islamique. L'ordre du jour est plutôt général, portant sur des questions de prolifération et de sécurité régionale. Pourtant, l'annonce tonitruante vendredi en plein sommet du G20 à Pittsburgh de la découverte d'un centre d'enrichissement d'uranium clandestin près de Qom a remis sur le devant de la scène médiatique et diplomatique un dossier récurrent.
D'un côté, les occidentaux, qui affirment que Téhéran dissimule un programme militaire et cherche à obtenir la bombe atomique. Pour eux, les violations répétées par la République islamique du traité de non-prolifération de 1968 (dont elle est signataire) et des exigences de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), pourraient justifier un durcissement des sanctions. De l'autre, Téhéran, qui soutient que ce programme est purement civil.
La «révélation» de vendredi (il est probable que les occidentaux connaissaient l'existence de ce centre depuis plusieurs mois, voire années) avait pour objectif de mettre le régime iranien sur la défensive. Alors que des propositions sur l'enrichissement d'uranium pourraient être faites au négociateur iranien, un a