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Libération
Interview

«L’administration Obama évolue vers plus de fermeté»

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Kenneth Katzman, conseiller auprès du Congrès américain :
par Recueilli par Lorraine Millot
publié le 1er octobre 2009 à 0h00

Spécialiste du Golfe, Kenneth Katzman est conseiller auprès du Congrès américain.

Que peut-on attendre du rendez-vous de Genève ?

Rien d’acceptable pour les Occidentaux. Les Iraniens ont déjà dit qu’ils ne vont pas suspendre leur programme d’enrichissement. Je ne pense pas qu’une issue se dessine, mais on pourrait convenir d’autres rencontres. Toute la question est de savoir combien de temps on discutera. On va se donner six mois. Si on s’arrêtait déjà en décembre, après une ou deux réunions, les Iraniens pourraient dire que l’offre de dialogue n’était pas honnête.

Après le dialogue, on s’apprête à passer aux sanctions ?

En lançant le dialogue, Barack Obama pensait avoir plus de succès. Il estimait que l’appel à la fierté iranienne et la suspension des menaces porteraient davantage de fruits. L’administration Obama évolue maintenant vers plus de fermeté. Même l’option militaire revient sur la table, quoiqu’elle reste hautement improbable.

La main tendue d’Obama aura-t-elle servi ?

Ce n'est pas un échec, cette approche a rendu le reste du monde plus accessible aux arguments américains. On a montré que les Etats-Unis ne sont pas contre l'Iran par principe. L'Iran se retrouve plus isolé qu'auparavant. Il y a encore deux mois, on disait que les Russes n'accepteraient aucune sanction. Maintenant, grâce aussi au geste très habile fait sur le bouclier antimissiles [Obama vient d'annoncer la reconfiguration de ce bouclier qui mettait Moscou en fureur, ndlr], les Russes semblent prêts à bouger. Quant aux Chinois, je ne crois pas qu'ils bloqueront, ils ne veulent pas être seuls à dire non.

Quelles sanctions seraient les plus efficaces contre Téhéran ?

La sanction la plus adaptée serait