La junte birmane a rejeté vendredi l'appel déposé par l'opposante Aung San Suu Kyi, qui contestait le verdict de 18 mois supplémentaires d'assignation à résidence. En août, la lauréate du Prix Nobel de la paix 1991 avait été condamnée à trois ans de réclusion et de travaux forcés pour avoir brièvement hébergé un Américain, John Yettaw, qui avait réussi à nager jusqu'à son domicile, situé sur les rives d'un lac.
La sanction, immédiatement commuée en une peine de 18 mois d'assignation à résidence, avait été largement critiquée par l'essentiel de la communauté internationale, à l'exception notable de la Chine, le plus sûr allié du Myanmar dans la région.
«La cour a rejeté l'appel mais nous allons porter l'affaire devant la haute cour», a indiqué Nyan Win, l'un des avocats de l'opposante et le porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Reprise de discussions
Cette décision intervient deux jours après la reprise d'une discussion entre le gouvernement américain et les militaires de Naypyidaw, la première depuis 10 ans. Mercredi à Washington, les Etats-Unis ont notamment demandé la libération des prisonniers politiques, en particulier celle de Mme Suu Kyi, privée de liberté pendant 14 des 20 dernières années.
Aung San Suu Kyi, 64 ans, fut victorieuse des élections de 1990 sans jamais pouvoir exercer le pouvoir. La voilà aujourd'hui écartée de toute action politique dans la perspective du scrutin de 2010. Le régime birman doit promulguer dans les mois à venir les lois fi