Vendredi au Sri Lanka, une bombe a explosé dans un bus scolaire dans le district de Kurunegala, à 100 km au nord-est de la capitale Colombo, tuant une élève et en blessant onze autres.
Le 19 mai, les autorités cinghalaises avaient pourtant annoncé la fin du conflit, vieux de 37 ans, avec la rébellion Tamoule. La veille, au terme d'une ultime offensive de l'armée gouvernementale, le chef et fondateur du mouvement de libération des Tigres Tamouls (LTTE), Velupillai Prabhakaran, avait été abattu au coeur de la jungle, entouré de ses derniers fidèles.
Prisons à ciel ouvert
Fuyant les combats, des centaines de milliers de personnes avaient été regroupées dans des camps de fortune, sous stricte surveillance militaire. Interdite d'accès, la communauté humanitaire s'est vite inquiétée des conditions de vie des déplacés, spéculant sur les taux de mortalité à l'intérieur des camps, assimilés à des prisons à ciel ouvert. En juillet, plusieurs journaux évoquaient le chiffre effrayant de 1400 morts par semaine, invérifiable et invérifié.
Dans une récente tribune sur slate.fr, l'ancien directeur général de Médecins Sans Frontières, Pierre Salignon, écrit que «les allégations de violations des droits de l'homme contre les déplacés sont légion, faisant état de nombreuses disparitions et de rumeurs d'exécutions extrajudiciaires. (...) Tout cela dans un climat de terreur et d'impunité et en l'absence d'une mobilisation i