En Italie, il suffit de recueillir 500 000 signatures dûment certifiées pour lancer un référendum d’initiative populaire. Celui-ci toutefois ne peut être qu’abrogatif, c’est-à-dire qu’il doit porter sur la suppression d’une loi ou de plusieurs articles de lois mais pas en proposer. Cette disposition prévue par la Constitution de l’après-guerre n’en a pas moins permis dans les années 70 de changer de fond en comble la société transalpine avec des référendums lancés à l’initiative du petit parti radical de Marco Pannella. Ceux-ci ont permis de rendre possible le divorce, puis l’avortement ou de renoncer à l’énergie nucléaire. Mais l’abus du recours à cette procédure a lassé. A peine plus de 23 % des Italiens ont participé en juin dernier à un référendum sur la réforme de la loi électorale. En 2005, le résultat du référendum sur la fécondation assistée, malgré un débat public très intense, n’avait pas été validé, encore une fois, parce que le quorum des votants (50 % des inscrits) n’avait pas été atteint. Cela avait été le résultat d’une grosse campagne réalisée par l’Eglise Italienne et le Vatican, en faveur de l’abstention. Aucun référendum n’a atteint le quorum depuis 1997, date d’une consultation sur la publicité télévisée.
En Suisse, les électeurs seront appelés le 29 novembre à voter sur l'ajout à l'article 72 de la Constitution fédérale - garantissant la liberté religieuse -d'une phrase affirmant que : «La construction de minaret est interdite.» Il y en a actuell