Téhéran a-t-il bougé sur le nucléaire ? C'est ce qu'estime Bernard Kouchner, qui a même salué dimanche le «mouvement, la petite ouverture» des Iraniens sur ce dossier. S'exprimant sur RTL, le ministre français des Affaires étrangères a estimé que cette attitude est d'autant plus à encourager que la menace d'une attaque israélienne contre l'Iran est devenue «très sérieuse». Revenant sur la réunion de jeudi à Genève, entre les six puissances chargées du dossier (les cinq membres du Conseil de sécurité plus l'Allemagne) et l'Iran, il est allé jusqu'à qualifier ce rendez-vous, après quatorze mois de «mutisme» du régime islamique, de «très constructif».
Pour Bernard Kouchner, il est donc urgent que l'Iran évolue. «La menace israélienne, oui, il faut prendre ça très au sérieux. […] Elle doit renforcer notre volonté d'apaiser les tensions. Nous cherchons la paix, nous ne voulons pas qu'il y ait davantage de complications au Moyen-Orient», a-t-il insisté.
«Jalons». Reste à déterminer si la «petite ouverture» iranienne est réelle ou si elle n'est qu'un moyen de gagner du temps. Même si la rencontre de Genève a essentiellement servi à négocier des rencontres ultérieures avec les Iraniens, à «poser des jalons», comme le résume une source diplomatique, l'Iran apparaît plus sur la défensive qu'à l'accoutumée.
D’une part, le régime a accepté très vite que l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) vis