Geert Wilders, le chef de file de la droite populiste néerlandaise, veut lancer une taxe sur le foulard islamique, à hauteur de 1 000 euros par an pour chaque femme qui voudrait en porter. Cette proposition, faite le 18 septembre au Parlement, en plein débat sur le budget, a d'abord fait rire les députés, qui ont cru à une blague. Mais Geert Wilders a calmement expliqué qu'il voulait faire payer pour la «pollution au foulard» dans les rues du pays, suscitant d'innombrables réactions. Pour la première fois depuis janvier, la cote du leader populiste a décliné. Son Parti pour la liberté (PVV) n'en reste pas moins le plus populaire, crédité de 28 sièges au Parlement par un sondage TNS Nipo-RTL du 23 septembre. Il ne détient aujourd'hui que 9 sièges, mais pourrait battre à plate couture les chrétiens-démocrates au pouvoir, lors des législatives de 2011.
Geert Wilders est en pleine ascension depuis qu'il est poursuivi en justice pour incitation à la haine, à cause de son film anti-islam, Fitna. Il a déjà annoncé qu'il ferait de son procès, qui s'ouvrira le 20 janvier, une tribune de campagne. En attendant, il pose problème aux grands partis néerlandais, divisés sur la stratégie à adopter à son égard. Certains sont prêts à gouverner avec lui, d'autres préconisent au contraire un «cordon sanitaire» pour le tenir à l'écart.
En attendant, la droite comme la gauche reprennent les thèmes de Wilders. Femke Halsema, dirigeante du parti écologiste Groenlinks et dernière av