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Libération

En difficulté, le Cavaliere joue son immunité

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italie. La Cour constitutionnelle doit se prononcer sur la validité d’une loi protégeant Silvio Berlusconi.
publié le 7 octobre 2009 à 0h00

Les juges ne lâchent pas Silvio Berlusconi. Et les partisans du Cavaliere crient au «complot». La Cour constitutionnelle est réunie afin de se prononcer sur la validité de la loi Alfano garantissant l'immunité pénale aux quatre plus hautes personnalités de l'Etat italien pendant la durée de leur mandat.

Les magistrats, qui ont dû interrompre des poursuites pour corruption contre le chef du gouvernement, jugent cette loi anticonstitutionnelle. Elle ne respecterait pas l'article 3 de la Constitution, selon lequel «tous les citoyens sont égaux devant la loi».«Du moment où est introduit un élément comme ça, qui fait exception aux principes de la Constitution, il faut le faire au travers d'une loi constitutionnelle, c'est-à-dire en obtenant la majorité des deux tiers du Parlement. Berlusconi n'aurait probablement pas obtenu cette majorité l'année dernière», explique Sandro Gozi, député du Parti démocratique, principale force de l'opposition. Au lieu de cela, une loi ordinaire fut votée à la va-vite. «Je ne veux pas être distrait par les juges alors que les Italiens m'ont élu pour gouverner», avait alors expliqué Silvio Berlusconi, dont les précédents mandats furent ponctués de convocations judiciaires régulières et très médiatisées.

Attendue pour aujourd'hui ou peut-être renvoyée à la semaine prochaine, la décision de la plus haute juridiction du pays risque d'avoir de très grandes conséquences politiques. En cas de rejet de la loi Alfan