Au fil des années, Silvio Berlusconi a dû répondre devant les tribunaux italiens d’accusations de faux en bilan, de corruption, de financement illégal de parti politique, de fraude fiscale, de blanchiment d’argent sale pour la mafia et même de trafic de drogue. En tout, plus d’une vingtaine de procédures judiciaires mais le Cavaliere s’en est toujours sorti. Il n’y a jamais eu de condamnation définitive contre lui. Ses avocats, dont plusieurs sont élus au Parlement, ont même parfois fait modifier des lois pour permettre à des procès de finir en non-lieu.
«Que tous les opposants sachent […] que rien ne pourra empêcher de mener à bien le mandat que les Italiens nous ont confié», déclarait lundi Silvio Berlusconi sur le ton du défi, après qu'un juge eut condamné, samedi, la Fininvest, sa holding familiale, à payer 750 millions d'euros de dédommagements au vieux rival Carlo De Benedetti pour une affaire de corruption remontant à vingt ans. Dans ses diatribes contre les juges, le président du Conseil italien dénonce régulièrement les «projets subversifs» des «toges rouges», des «communistes», qui le poursuivraient pour des motifs politiques.
Voici les trois procédures légales qui pourraient être rouvertes dès le lendemain du jugement de la Cour constitutionnelle, qui a invalidé la loi garantissant à Berlusconi une immunité pénale pendant son mandat actuel.
Entrave à la justice dans l’affaire Mills
Silvio Berlusconi est accusé d’avoir fait verser en