Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a délivré un message clair au «docteur Folamour» nord-coréen, Kim Jong-il, cette semaine à Pyongyang : son pays doit cesser ses essais atomiques et ne plus jouer au chat et à la souris avec la communauté internationale, sous peine de conséquences très négatives. «La Chine n'a pas mâché ses mots», assure Zhu Feng, expert de l'université de Pékin.
Wen, qui tente de convaincre la dynastie communiste de revenir aux «pourparlers à six» (réunissant les deux Corées, la Chine, le Japon, les Etats-Unis et la Russie) sur le désarmement nucléaire, agissait de concert avec l’administration américaine, alarmée par le dernier essai de missile longue portée nord-coréen en avril, suivi, le mois suivant d’un essai nucléaire salué par une montée d’adrénaline guerrière dans les médias propagandistes nord-coréens. Pour encourager Pékin à agir avec plus de vigueur, le président Barack Obama a opportunément renoncé à rencontrer le leader tibétain en exil, le dalaï-lama, bête noire du gouvernement chinois, actuellement en tournée aux Etats-Unis.
Wen n'était pas venu les mains vides. Il a offert une aide économique substantielle à la Corée du Nord, où sévit une famine endémique. Il n'a reçu en réponse qu'une vague promesse du «cher leader» de retourner aux pourparlers à six, mais uniquement si les Etats-Unis acceptent préalablement de négocier en tête-à-tête.
Cette requête de contacts directs avec Washington est une exigence de longue date. Py