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Libération

Pyongyang rappelé à l’ordre par Pékin

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Diplomatie . En visite en Corée du Nord, le Premier ministre chinois s’est montré ferme sur le nucléaire.
Un jet de vapeur s'échappe du lanceur du sud-coréen KSLV-1, sur la zone de lancement, le 19 août 2009 au centre spatial ded Goheung, à 475 km au sud de Séoul (AFP Yonhap)
publié le 8 octobre 2009 à 0h00

Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a délivré un message clair au «docteur Folamour» nord-coréen, Kim Jong-il, cette semaine à Pyongyang : son pays doit cesser ses essais atomiques et ne plus jouer au chat et à la souris avec la communauté internationale, sous peine de conséquences très négatives. «La Chine n'a pas mâché ses mots», assure Zhu Feng, expert de l'université de Pékin.

Wen, qui tente de convaincre la dynastie communiste de revenir aux «pourparlers à six» (réunissant les deux Corées, la Chine, le Japon, les Etats-Unis et la Russie) sur le désarmement nucléaire, agissait de concert avec l’administration américaine, alarmée par le dernier essai de missile longue portée nord-coréen en avril, suivi, le mois suivant d’un essai nucléaire salué par une montée d’adrénaline guerrière dans les médias propagandistes nord-coréens. Pour encourager Pékin à agir avec plus de vigueur, le président Barack Obama a opportunément renoncé à rencontrer le leader tibétain en exil, le dalaï-lama, bête noire du gouvernement chinois, actuellement en tournée aux Etats-Unis.

Wen n'était pas venu les mains vides. Il a offert une aide économique substantielle à la Corée du Nord, où sévit une famine endémique. Il n'a reçu en réponse qu'une vague promesse du «cher leader» de retourner aux pourparlers à six, mais uniquement si les Etats-Unis acceptent préalablement de négocier en tête-à-tête.

Cette requête de contacts directs avec Washington est une exigence de longue date. Py