L'attaque, lancée 24 heures plus tôt par les talibans, du quartier général de l'armée pakistanaise près d'Islamabad, suivie d'une prise d'otages, a pris fin dimanche sur un bilan très lourd: huit militaires, trois otages et huit assaillants ont été tués.
Les insurgés islamistes liés à Al-Qaïda avaient intensifié ces derniers temps une vague d'attentats qui a fait déjà plus de 2.200 morts en plus de deux ans. Samedi et dimanche, ils ont démontré qu'ils avaient la capacité de frapper au coeur même du dispositif le plus sécurisé de ce pays, seule puissance nucléaire militaire avérée du monde musulman.
Dimanche, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé que Washington avait «confiance» dans le contrôle du Pakistan sur ses armes nucléaires. «Nous ne voyons pas de preuve que (les militants islamistes) vont prendre le pouvoir», a-t-elle souligné, depuis Londres, en commentant la recrudescence des attaques des talibans au Pakistan.
Près de 24 heures durant, les talibans ont tenu en haleine le monde entier dans une attaque suivie d'une prise d'otages, 42 militaires et civils employés par l'armée ayant été retenus dans un bâtiment jouxtant le QG de l'armée dans la ville-garnison de Rawalpindi.
Violents combats
L'assaut a été donné à l'aube. Trente-neuf otages ont été libérés en deux vagues mais le bilan est lourd: trois ont perdu la vie, deux soldats ont péri et quatre ravisseurs ont été tués, a indiqué le général Athar Abbas, porte-parole de