Le rapport Goldstone a fait une première victime : l’Autorité palestinienne. Ce rapport, rédigé à la demande des Nations unies sous la direction d’un juge sud-africain, n’en finit pas de faire des vagues depuis sa publication mi-septembre. Il dresse un bilan sans concession des crimes de guerre voire des crimes contre l’humanité commis tant par l’armée israélienne que par les miliciens du Hamas lors de la guerre de Gaza, en janvier. Mais étonnamment, c’est Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, qui a le plus souffert de ce texte et de ses retombées diplomatiques.
L’Autorité n’avait pas participé à la guerre de Gaza, mais c’est à elle qu’il incombait de donner des suites diplomatiques au rapport, puisqu’elle est le seul représentant internationalement reconnu du peuple palestinien. Or, à la surprise générale, au lieu de profiter de la présentation du rapport au Conseil des droits de l’homme, basé à Genève, pour proposer une résolution demandant l’examen du texte par le Conseil de sécurité des Nations unies, l’instance suprême de l’ONU, l’Autorité palestinienne a annoncé début octobre qu’elle proposait un report de la discussion du texte à… mars 2010. Autant dire, son enterrement.
Chaussures. Cette décision a provoqué un tollé immédiat dans les Territoires palestiniens. A commencer par la bande de Gaza, où la population, déjà tiraillée entre le Hamas qui règne de facto et l'Autorité qui paye les salaires des fonctionnaires restés loyaux, s'est