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Ali Bongo, président confirmé mais toujours contesté

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Malgré la validation de son élection par la Cour constitutionnelle, Ali Bongo subit toujours les attaques de ses adversaires, qui dénoncent un «coup d'Etat électoral». Un de ses principaux opposants a entamé une grève de la faim.
Ali Bongo accueille ses partisans à Libreville, le 3 septembre 2009 (AFP Issouf Sanogo)
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publié le 13 octobre 2009 à 11h35
(mis à jour le 13 octobre 2009 à 11h40)

Après cinq semaines de feuilleton, l'élection d'Ali Bongo à la présidence du Gabon a été validée lundi par la Cour constitutionnelle gabonaise. Le fils d'Omar Bongo, décédé en juin après 41 ans au pouvoir, devrait être investi en fin de semaine malgré les critiques de l'opposition qui dénonce une «mascarade».

La Cour, malgré «quelques insuffisances» dans le scrutin, a balayé les 11 recours en annulation. Selon elle, Ali Bongo est élu avec 41,79% des voix, un chiffre légèrement différent de celui qui avait été annoncé le 4 septembre (41,73%) et avait provoqué des protestations et des émeutes à Port-Gentil.

Légèrement modifiés aussi, les scores des deux rivaux de Bongo entraînent néanmoins un changement aux deuxième et troisième places : l'opposant Pierre Mamboundou (25,66% des voix) passe devant l'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame (25,33%) des suffrages.

Avant même la lecture de l'arrêt de la Cour, André Mba Obame, auteur de l'un des 11 recours, a annoncé qu'il entamait une grève de la faim, dénonçant «un coup d'État électoral» et «une dérive dictatoriale». Dans un communiqué, il se dit prêt à «sacrifier» sa vie pour que «le Gabon ne sombre pas dans la dictature». Une «petite clique s'arc-boute sur ses intérêts en prenant tout le pays en otage», a-t-il déclaré.

Si le verdict de la Cour n'a entraîné aucun incident, la t