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Libération

Le procès du meurtre de Dink suspendu au dégel turco-arménien

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publié le 14 octobre 2009 à 0h00

Les audiences se traînaient depuis plus de deux ans sans résultats notables bien que l'assassinat le 19 janvier 2007 de Hrant Dink, directeur d'Agos, le principal hebdomadaire arménien de Turquie, ait indigné le pays. Mais quelque chose commence enfin à bouger dans le procès des meurtriers supposés. «Pour la première fois, le procureur a admis presque l'ensemble de nos requêtes», explique Fethiye Cetin, qui, avec les autres avocats de la famille de la victime, voulait «dès le début démontrer les relations qui existent entre les assassins de Dink et la bande Ergenekon», une organisation paramilitaire accusée de fomenter un coup d'Etat contre le gouvernement actuel et jugée depuis plus de deux ans. Le tribunal a accepté, lundi, d'étudier les documents visant deux détenus du procès Ergenekon. La salle d'audience archicomble de la 14e chambre de la cour d'assise d'Istanbul, dans laquelle les 20 accusés - dont 5 détenus -, étaient jugés, accueillait aussi une dizaine d'observateurs étrangers, dont Hélène Flautre, coprésidente de la commission parlementaire turco-européenne.

Les Européens ont les yeux fixés sur ce procès débuté en juillet 2007 où les zones d'ombre restent nombreuses. A la lenteur de la procédure, avec des audiences espacées de plusieurs mois - la prochaine est fixée au 8 février 2010 -, s'ajoutent les réticences du ministère public à aller jusqu'au bout des recherches concernant les véritables donneurs d'ordre dans les milieux