La justice chinoise a prononcé jeudi six nouvelles peines de mort contre des émeutiers d'Urumqi, portant à 12 le nombre de condamnations à la peine de mort, plus de trois mois après les troubles meurtriers dans la capitale du Xinjiang (nord-ouest), a annoncé Chine Nouvelle.

Trois des six condamnations à mort ont été assorties d'un sursis de deux ans, une peine généralement commuée en prison à vie en cas de bonne conduite, a précisé l'agence, citant le tribunal d'Urumqi.

Trois autres accusés ont été condamnés à la prison à vie et cinq à des peines de prison par un tribunal d'Urumqi, a précisé l'agence, pour leur participation aux pires émeutes interethniques en Chine en plusieurs décennies.

Les noms des 14 accusés condamnés jeudi sont majoritairement de consonance ouïghoure, l'ethnie musulmane de langue turque prédominante au Xinjiang, dont une partie dénonce la discrimination dont ils font l'objet.

Deux d'entre eux ont des noms de consonnance han, l'ethnie ultra-majoritaire en Chine. L'un d'eux, Han Junbo, a écopé de la peine capitale, accusé d'avoir tué un Ouïghour le 7 juillet, deux jours après les émeutes d'Urumqi, qui ont fait, de source officielle, près de 200 morts dans la capitale de la région autonome chinoise du Xinjiang.

Interrogé par l'AFP, le gouvernement régional a juste confirmé que les verdicts avaient été annoncés, le tribunal n'étant pas joignable.

Ces nouvelles audiences avaient débuté mercredi.

La presse chinoise avait annoncé fin septembre que la justice avait p