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Dadis Camara proche de la sortie en Guinée

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La communauté internationale accentue les pressions pour que le président autoproclamé de Guinée abandonne le pouvoir après le massacre de Conakry le 28 septembre.
par LIBERATION.FR
publié le 15 octobre 2009 à 12h32
(mis à jour le 15 octobre 2009 à 12h34)

Dégage. Voilà en résumé le message unanime envoyé, dans des termes certes plus diplomatiques, par la communauté internationale au chef de la junte au pouvoir en Guinée, Moussa Dadis Camara. Même la Chine, qui prévoirait, selon le Financial Times, de financer pour sept milliards de dollars de projets miniers, pétroliers et d'infrastructures dans le pays au cours des prochaines années, n'a pas fait entendre de discordances.

«Nous avons dit clairement dans les discussions, tant à Washington qu'à Conakry, que la junte actuelle conduite par le capitaine Dadis Camara doit quitter le pouvoir et ouvrir la porte à des élections légitimes afin que puisse se former un gouvernement légitime, dûment élu par le peuple de Guinée», a indiqué mercredi Philip Crowley, un des porte-parole du département d'Etat américain.

Washington réclame également «une enquête internationale sur les récents événements ayant abouti à la mort de plus de 150 personnes», a-t-il poursuivi en allusion au massacre du stade de Conakry le 28 septembre.

«Crime contre l'humanité»

Le même jour, l'Union Européenne, par la voix du Commissaire européen en charge du développement et de l'aide humanitaire, Karel de Gucht, a explicitement qualifié de «crime contre l'humanité» la répression de la manifestation de l'opposition. S'exprimant en marge d'une réunion sur les question de paix et de sécurité en Afrique entre l'UE et l'Union Africaine à Add