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Libération

Des superhéros anonymes prennent leur pied en cape

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publié le 16 octobre 2009 à 0h00

Ils ont l’air sortis d’une bande dessinée ou d’une série télévisée. Une panoplie de superhéros sur le dos, ils patrouillent dans les rues de leur ville à la manière d’un Superman à Metropolis ou d’un Batman à Gotham City. Ce sont les «superhéros anonymes», du nom du mouvement créé à New York en 2006 par un étudiant de l’université Columbia et un réalisateur de films. L’objectif de ces citoyens lambda déambulant avec cape et masque n’est autre que de faire le bien. A chacun sa cause. Street Hero, ancienne prostituée new-yorkaise couverte d’une cape noire, propose son aide aux femmes de la rue. Direction Man, vêtu d’une veste orange fluo, aide les touristes à trouver leur chemin dans le métro de New York. En règle générale, une fois dans la peau de leur alter ego, les «superhéros» tantôt ramassent les ordures, tantôt viennent en aide aux sans-abri et, parfois, sont amenés à lutter contre la criminalité.

Le groupe compte aujourd'hui près de 300 «militants costumés» dans le monde. «Les attentats du 11 Septembre et, désormais, l'existence d'outils de réseautage sur Internet, ont provoqué une résurgence des initiatives altruistes», explique l'étudiant fondateur, Chaim Lazaros. C'est en se connectant sur le site web MySpace que les fans ont découvert ce réseau et ont spontanément commencé à endosser leur rôle de bons Samaritains. A titre de «vigilants», pas de justiciers, insiste David Civitarese, qui devient Civitron quand il n'est pas infirmier dans un institut p