Le Président est candidat. Le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, resté au pouvoir depuis la fin de son mandat en 2005 à la suite de la crise qu'a connu son pays, a fait vendredi officiellement acte de candidature au scrutin présidentiel prévu le 29 novembre.
M. Gbagbo a déposé dans la matinée sa candidature, au nom de «la majorité présidentielle» (LMP), formée d'une dizaine de partis, au siège de la Commission électorale indépendante à Abidjan, où l'attendaient un millier de sympathisants. Le chef de l'Etat était accompagné notamment du chef de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, et de Charles Blé Goudé, le leader des controversés «jeunes patriotes», farouches partisans de Gbabgo.
Scrutin toujours incertain
Elu pour cinq ans en 2000, Laurent Gbagbo a été victime d'une tentative de coup d'Etat en 2002, qui a plongé le pays dans une grave crise politico-militaire illustrée par une partition entre les régions nord et sud. Il est depuis resté maître du seul sud-ivoirien, manoeuvrant sans cesse pour reculer les échéances électorales.
Lors des élections prévues le 29 novembre, sur la tenue desquelles pèsent encore de lourdes interrogations, il devrait être opposé à l'ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié et à l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Ce dernier, proche de Nicolas Sarkozy, avait été exclu du précédent scrutin de 2000 en raison de doutes soulevés sur sa nationalité ivoirienne, car son père serait burkinabè. Cette grossière manoeuvre de Gbagbo pour écarter