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La Belgique pose un ultimatum à GDF Suez

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Le gouvernement belge exige que le groupe français, propriétaire de l'électricien belge Electrabel, paie une contribution de 750 millions d'euros au secteur nucléaire.
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publié le 17 octobre 2009 à 17h37
(mis à jour le 17 octobre 2009 à 17h38)

Le gouvernement belge donne jusqu'à jeudi prochain à GDF Suez pour régler le différend sur le paiement d'une contribution de 750 millions d'euros au secteur nucléaire, rapporte samedi le quotidien belge Le Soir.

GDF Suez en tant que propriétaire de l'électricien belge Electrabel, a donc jusqu'à jeudi pour concrétiser par un accord signé «ses engagements pris de manière informelle», selon le journal. Passé cet ultimatum, «ce sera la guerre» entre GDF Suez et le gouvernement belge, affirme Le Soir.

Cet ultimatum intervient après une virulente controverse suscitée par des récentes déclarations du patron du groupe français, Gérard Mestrallet, qui avait affirmé à un journaliste que la contribution de GDF Suez en 2009 au titre de ses activités nucléaires en Belgique, «ce ne sera pas 500 millions d'euros mais zéro».

GDF Suez conteste déjà devant la cour constitutionnelle une première contribution de 250 millions d'euros imposée au secteur nucléaire au titre de l'année 2008.

Selon le gouvernement belge, les centrales nucléaires belges, amorties depuis longtemps, génèrent des bénéfices tels qu'une partie d'entre eux doit revenir à la collectivité via une contribution au budget de l'Etat.

Le Premier ministre Herman Van Rompuy et le ministre de l'Energie Paul Magnette ont été interpellés au Parlement sur la déclaration de Gérard Mestrallet, l'opposition écologiste estimant notamment qu'ils étaient «otage» de GDF Suez.

Selon la porte-parole de Paul Magnette, si la justice donne raison au gouv