35 personnes, dont plusieurs hauts commandants des Gardiens de la révolution, ont été tuées dimanche dans un attentat suicide dans le sud-est de l'Iran, à la frontière pakistanaise, décapitant le commandement local de l'armée idéologique du régime.
Sept commandants des Gardiens de la révolution dont "le général Nour-Ali Shoushtari, l'adjoint du commandant de l'armée de terre des Gardiens de la révolution, le général Rajab-Ali Mohammad-Zadeh, commandant pour le Sistan-Balouchistan, ainsi que le commandant pour la ville d'Iranshahr (sud-est) et celui de l'unité Amir-al Momenin ont été tués" dans cet attentat sans précédent, a précisé l'agence Fars.
Réunion sur le nucléaire iranien lundi
Téhéran a dénoncé un acte "terroriste" et accusé les Etats-Unis dans cet attentat, qui selon un responsable du pouvoir judiciaire a été revendiqué par le groupe rebelle sunnite Joundallah.
Les Etats-Unis ont condamné l'attentat, niant toute participation. "Nous condamnons cet acte de terrorisme et pleurons la perte de vies innocentes", a indiqué dans un communiqué un porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly, niant toute "participation américaine".
Les accusations iraniennes contre les Etats-Unis interviennent alors que des experts iraniens, français, russes et américains doivent se retrouver lundi à Vienne pour parler du nucléaire iranien.
Mohammad Marzieh, procureur général de Zahedan, chef-lieu de la province de Sistan-Balouchistan, a déclaré pour sa part qu'"aucun suspect n'a été arrêté