Les deux humanitaires de l'ONG irlandaise Goal enlevées en juillet au Darfour ont retrouvé dimanche la liberté après plus de 100 jours de captivité, la plus longue prise d'otages d'étrangers depuis le début de la guerre civile dans cette région de l'ouest du Soudan.
"Elles ont été libérées, elles sont en très bonne santé", a déclaré à l'AFP Abdel Baqi Gilani, le ministre d'Etat soudanais aux Affaires humanitaires.
L'Irlandaise Sharon Commins, 33 ans, et l'Ougandaise Hilda Kawuki, 42 ans, avaient été enlevées le 3 juillet dans leur bureau à Kutum, au Darfour-Nord, par un groupe d'hommes armés qui avait exigé une rançon en échange de leur libération.
"Aucune rançon n'a été payée", a affirmé M. Gilani, précisant toutefois que des projets de développement seraient mis en oeuvre dans la région reculée d'où proviennent les preneurs d'otages. Il a indiqué que des chefs de tribus locales avaient exercé des pressions sur les ravisseurs afin qu'ils libèrent leurs deux otages.
100 jours en captivité au Darfour
Les deux femmes, qui ont été libérées tôt dimanche matin, se trouvaient à Kutum. Une délégation formée de responsables soudanais, dont M. Gilani, et de diplomates ougandais et irlandais devait se rendre par avion dans la matinée au Darfour pour rencontrer les deux femmes et les ramener à Khartoum.
Les deux humanitaires ont passé plus de 100 jours en captivité au Darfour, ce qui constitue la plus longue prise d'otages d'humanitaires étrangers dans cette région de l'ouest du Soudan en proie depuis 2003