Deux mois jour pour jour. C'est le temps qu'il aura fallu à l'élection présidentielle afghane pour livrer enfin son résultat. Avec 49,67% des suffrages, le président sortant, Hamid Karzaï, devra subir un second tour, le 7 novembre, pour confirmer sa réélection.
Les résultats préliminaires, annoncés le 16 septembre, avaient donné 54,6% à Karzaï, contre 27,8% à son rival, l'ancien ministre des affaires étrangères Abdullah Abdullah. Les invalidations ordonnées par la Commission des plaintes électorales (ECC), portant sur 210 bureaux de vote (sur 6200), ont donc abaissé le score du président en-deçà de la majorité absolue.
Mardi matin, le porte-parole présidentiel, Waheed Omar, avait annoncé qu'Hamid Karzaï respecterait le verdict des urnes. «Nous devons attendre l'annonce du résultat final par les voies légales, c'est-à-dire la Commission indépendante électorale (IEC), et une fois que l'IEC aura annoncé les résultats, nous sommes tenus par la loi de les accepter» avait-t-il ainsi déclaré. De fait, Karzaï a accepté l'issue du recomptage et la tenue d'un second tour, qualifié de «chance pour la démocratie».
De son côté, Abdullah s'était dit «prêt à affronter un second tour», ajoutant toutefois que «la porte est ouverte» à d'éventuelles autres options et que son objectif était «d'apporter des changements dans le pays», et non d'obtenir «un ou deux postes au sein du gouvernement».
Inquiétudes
Ce second tour pourrait certes tenter de faire oubli