Il y avait eu l'attentat contre les Gardiens de la révolution ce week-end, puis la déclaration iranienne de lundi, indiquant que Téhéran ne renoncerait «jamais» à enrichir de l'uranium. Le mot d'ordre était donc à la prudence et à la patience, à l'heure d'attaquer lundi de nouvelles négociations sur le nucléaire iranien à Vienne (Autriche).
Au troisième jour de cette rencontre «technique» après le sommet de Genève début octobre, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Egyptien Mohamed ElBaradei, a laissé la main aux différentes chancelleries.
Il a présenté un projet d'accord aux délégations iranienne, américaine, russe et française, auquel celles-ci doivent répondre d'ici vendredi. Cette approche, qualifiée «d'équilibrée» par le prix Nobel de la paix 2005, n'a pas été détaillée. Des diplomates interrogés sur place ont toutefois expliqué qu'elle reprenait les dispositions prévues depuis deux semaines.
Il s'agit de permettre à l'Iran d'exporter 1200 kg de son uranium faiblement enrichi (à moins de 5%) vers la Russie puis la France. L'objectif: obtenir de l'uranium enrichi à 19,75% pour alimenter le réacteur de recherche