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Répression silencieuse au Xinjiang

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Plus de trois mois après les émeutes interethniques entre Hans et Ouïghours dans la province chinoise, plusieurs personnes viennent d'être condamnées à mort. L'organisation Human Rights Watch parle également de dizaines de disparitions.
Soldats chinois déployés le 8 juillet 2009 à Urumqi (AFP Peter Parks)
par Libération.fr
publié le 21 octobre 2009 à 15h19
(mis à jour le 21 octobre 2009 à 15h21)

Le processus devient habituel. L'arrivée au Japon de Rebiya Kadeer, la chef de file des Ouïghours en exil, pour une tournée de dix jours, a déclenché la colère de Pékin. Les autorités chinoises accusent en effet cette femme de 62 ans d'être une «terroriste» et d'avoir fomenté les émeutes interethniques de juillet dernier à Urumqi, au Xinjiang.

De son côté, l'ancienne businesswoman devenue la coqueluche des médias occidentaux, a dénoncé à Tokyo la répression du pouvoir central communiste dans la province du nord-ouest de la Chine: «Selon les informations dont nous disposons, plus de 10.000 Ouïghours ont été arrêtés et emprisonnés entre le 5 juillet et le 1er octobre. Mais combien sont morts ou ont été tués, combien sont encore en prison, personne ne le sait»

Ces heurts entre Hans (l'ethnie majoritaire en Chine mais minoritaire au Xinjiang) et Ouïghours (des turcophones musulmans) avaient fait au moins 197 morts, principalement des Hans, selon les bilans officiels. Ces affrontements avaient ensuite déclenché une importante répression et reprise en main du pouvoir central communiste, dans ce territoire crucial car riche en hydrocarbures.

Des dizaines d'hommes disparus

Depuis dix jours se tiennent les procès des émeutiers présumés. Douze condamnations à mort ont déjà été prononcées, principalement à l'encontre d'Ouïghours. Neuf personnes auraient été exécutées, selon Rebiya