Quasi intouchable depuis une vingtaine d'années, la «vallée du porno», haut lieu mondial du cinéma X blotti derrière les collines d'Hollywood, commence à trembler. L'onde de choc est venue d'une association de lutte contre le sida qui a attaqué cette «industrie» juste avant l'été, après qu'une actrice a été testée positive au VIH en juin et qu'elle a, malgré cela, travaillé dès le lendemain… «Nous avons l'intention d'empêcher les tournages sur lesquels on n'exige pas le port du préservatif. Dans toutes les industries, les employeurs doivent protéger les gens contre les accidents du travail. On porte bien des masques dans des secteurs comme la chimie ou des casques sur les chantiers…», explique Michael Weinstein, à la tête d'Aids Health Foundation, association à l'origine d'une plainte auprès des autorités sanitaires californiennes. Plainte à laquelle s'est jointe Shelley Lubben, ancienne actrice de porno, aujourd'hui présidente de l'association Pink Cross Foundation. «Je ne connaissais pas les risques du métier jusqu'à ce que je contracte le papillomavirus et l'herpès, raconte-t-elle. Le médecin m'a dit que j'avais des lésions cancéreuses sur le col de l'utérus ; s'en sont suivis de nombreux problèmes de santé, des hémorragies… Avant cela, je croyais les pornographes quand ils disaient que si nous faisions tous des tests, nous étions protégés. Tout ce que je voyais, c'était cette image glamour de l'industrie porno dépeinte dans les médias.»
A l'époq