Le parti au pouvoir au Niger a remporté sans surprise la majorité absolue des 113 sièges en lice au Parlement aux législatives de mardi dénoncées par la communauté internationale, selon des résultats partiels publiés vendredi. Sur 100 sièges déjà attribués, le Mouvement national pour la société de développement (MNDS, au pouvoir) en a obtenu 68, notamment les six en jeu dans la capitale.
Quatre autres formations, toutes proches du président Mamadou Tandja, seront aussi représentées au Parlement à l'issue de ces élections boycottées par l'opposition: le Rassemblement social démocrate (RSD, 12 députés), le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP, 7 élus), le parti Alkalami et le Parti nigérien des masses pour le travail (PMT) avec un siège chacun.
Participation de 18 à 80%
Onze candidats indépendants ont également été élus. Le taux de participation varie de 18% et 80% selon les régions. Le président Tandja a organisé mardi ces législatives controversées, ce qui a entraîné la suspension automatique du Niger de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour violation des textes communautaires sur la démocratie. La Cédéao a d'ailleurs affirmé qu'elle ne reconnaîtra pas les résultats de ce scrutin.
L'Union européenne (UE) a de son côté réitéré jeudi qu'elle suspendra sa coopération si les autorités du Niger ne restauraient pas l'ordre constitutionnel bouleversé depuis le référendum le 4 août qui a permis à Mamadou Tandja de prolonger de trois ans son mandat qui expire en déc