La situation en matière de droits de l’homme en Birmanie et en Corée du Nord a été qualifiée de particulièrement alarmante jeudi par les rapporteurs spéciaux de l’ONU assignés à ces deux pays.

Vitit Muntarbhorn, chargé de la Corée du Nord, a décrit un régime «cruel et répressif» qui dénie l'un des droits de l'homme les plus élémentaires, le droit à la nourriture, à près d'un tiers de ses 24 millions de citoyens.

«Le pays n’est pas pauvre. Le volume des exportations et. du commerce a été l’année dernière de plusieurs milliards de dollars. Et où va l’argent? Il n’est pas dépensé pour le peuple.»

S'adressant à la presse après avoir rendu compte à la commission de l'Assemblée générale de l'ONU chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, l'expert a exhorté le gouvernement nord-coréen à substituer la «priorité au peuple» à la «priorité à l'armée».

«La répression omniprésente imposée par les autorités a pour conséquence que la population vit constamment dans la peur».

M. Vitit est un expert indépendant mandaté par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Rapporteur spécial pour la Corée du Nord depuis 2004, il n’a jamais été autorisé à visiter le pays et le régime ne coopère pas avec lui.

De son côté, le rapporteur pour la Birmanie, Tomas Ojea Quintana, a affirmé que la situation dans ce pays demeurait «alarmante». «Il y a une tendance aux violations (des droits) généralisée et systématique et l'impunité permet la persis