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Analyse

La gauche italienne dispute ses primaires

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Sonné par ses défaites, le Parti démocrate espère se relancer dimanche par un vote populaire. Malgré les risques de division.
Dario Franceschini, secrétaire général sortant du Parti démocrate et candidat à sa succession. (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 24 octobre 2009 à 0h00

Deux euros pour espérer sortir de l’impasse. Moyennant cette modeste contribution et une déclaration attestant qu’ils partagent les idées du parti, tous les militants et les sympathisants du PD (Parti démocrate italien) sont appelés, dimanche, à choisir à travers des primaires le leader de l’opposition à Silvio Berlusconi. Malgré les scandales ce dernier reste en tête des sondages et la gauche, elle, est encore sonnée, sous le coup de sa défaite aux législatives de 2008 et de la démission de son leader, Walter Veltroni, après une succession de revers électoraux. Mais la formation née de la fusion entre les ex-communistes et les anciens démocrates-chrétiens de gauche tente de retrouver enfin un élan et une crédibilité, en passant par cette consultation populaire.

Plusieurs millions de votants sont attendus pour cette primaire qui voit trois candidats en lice et qui apparaît, pour la première fois - et non sans risques - comme une vraie compétition. Les deux précédentes expériences de ce type (qui avaient consacré Romano Prodi, en 2005, puis Walter Veltroni deux ans plus tard) étaient des adoubements. Ni l’un ni l’autre n’avaient eu d’adversaires à leur portée. Ils l’avaient ainsi emporté avec respectivement 74% et 76% des voix, et dans les deux cas plus de trois millions et demi de participants.

Cette fois la bataille entre le secrétaire général sortant, Dario Franceschini, l'ancien ministre de l'Economie de Romano Prodi, Pierluigi Bersani, et le chirurgien devenu sénateur Igna