Aux Etats-Unis, il y a bien débat aussi sur le cas Polanski, mais le verdict populaire est déjà tranché : 78% des Américains «qui s’intéressent à l’affaire», pensent que la place du cinéaste est en prison, indique un sondage Rasmussen réalisé début octobre. 8% seulement l’acquitteraient.
La seule «chance» de Polanski est que beaucoup d'Américains n'ont qu'une vague idée de son art ou de ses crimes. Si l'on considère le total des sondés, 51% mettraient Polanski en prison, 42% n'ont pas d'opinion. Ce jugement populaire est d'autant plus intéressant que le dossier Polanski est une affaire «People vs Polanski» («le peuple contre Polanski»), comme le rappelle Susan Estrich, avocate féministe et éditorialiste de la chaîne conservatrice Fox News. Même si la victime a renoncé à poursuivre Polanski, le viol est un «crime contre l'Etat» et le «peuple américain» se doit donc de le juger, souligne cette avocate.
«Viol-viol». Pour les Américains, le cinéaste a bien sûr aggravé son cas en s'enfuyant pour se soustraire à la justice. Mais même aux Etats-Unis, Roman Polanski a ses supporters. A Hollywood bien sûr, où Whoopi Goldberg a tenté d'expliquer qu'il n'avait pas «vraiment violé» la jeune Samantha. «Je sais que ce n'était pas un viol-viol», a tenté l'actrice, qui s'est attirée pas mal de foudres, beaucoup s'interrogeant sur cette nouvelle notion de «viol-viol».
Dans le Los Angeles Times, Patrick Goldstein déf