Après le rejet il y a trois semaines de la loi d'immunité qui le protégeait , Silvio Berlusconi va devoir se préparer à la reprise du procès de l'affaire Fininvest, le 27 novembre prochain. Le président du Conseil italien est accusé d'avoir corrompu son ex-avocat britannique en échange de témoignages favorables.
Le Cavaliere a d'ores-et-déjà prévenu que même en cas de condamnation, il ne démissionnerait pas de son poste. Berlusconi était le co-prévenu de son ancien avocat David Mills. Il est accusé de lui avoir versé 600.000 dollars en contrepartie de faux témoignages concernant des placements offshore de son empire financier Fininvest, à la fin des années 1990.
David Mills a été condamné en 2008 à quatre ans et demi de prison pour cette affaire, peine confirmée cette semaine par la Cour d'Appel de Milan. Le cas de Silvio Berlusconi avait été dissocié et son procès suspendu il y a un an, après l'adoption d'une loi lui accordant l'immunité pénale le temps de son mandat.
«Devoir de résister»
Mais cette loi d'immunité dite Alfano, du nom du ministre de la Justice qui l'avait rédigée, a été rejetée le 7 octobre par la Cour Constitutionnelle, ce qui a permis la reprise de la procédure. Dans des entretiens avec le journaliste Bruno Vespa, publiés prochainement et dont des extraits ont été rendus publics samedi, le chef du gouvernement prévient déjà que, même en cas de condamnation, «il ne démissionnera pas».
«J'ai encore confiance dans l'existence de magistrats sérieux qui prononcent des sent