Eviter un second tour qui «serait encore pire que le premier». Après un imbroglio électoral de plus de deux mois, Abdullah Abdullah a finalement renoncé à participer au second tour de l'élection présidentielle afghane, face à son rival Hamid Karzaï.
L'ancien ministre des Affaires étrangères et proche de Massoud, pourfendeur des fraudes électorales, avait déjà menacé de boycotter le scrutin du 7 novembre s'il n'obtenait pas des garanties de transparence.
Il a annoncé sa décision dimanche lors d'une allocution télévisée. «Je ne participerai pas à l'élection» du 7 novembre, a-t-il déclaré lors d'un meeting avec ses partisans à Kaboul, «pour protester contre le mauvais comportement du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (IEC)».
Appel au calme
Après les fraudes massives du premier tour (un quart des votes annulés), Abdullah Abdullah réclamait notamment le renvoi du chef de l'IEC, une institution chargée de l'organisation du scrutin et considérée pro-Karzaï.
Il voulait aussi la garantie de la fermeture des bureaux de vote fantômes qui n'avaient pas ouvert le 20 août mais avaient expédié de pleines urnes de