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Sud-Waziristan: le flou demeure sur l'avancée de l'armée pakistanaise

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Celle-ci se félicite d'avoir fait fuir plus de 600 combattants étrangers d'une ville importante de la région, mais la plupart des informations communiquées restent invérifiables.
Des militaires pakistanais, lors d'opérations contre les talibans, le 29 octobre 2009 dans le sud du Waziristan (AFP Farooq Naeem)
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publié le 1er novembre 2009 à 19h23
(mis à jour le 1er novembre 2009 à 19h25)

Après 15 jours d'offensive au sud-Waziristan contre le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), l'armée pakistanaise semble progresser toujours aussi difficilement dans cette région montagneuse, frontalière de l'Afghanistan. Si les autorités, qui prévoyaient une opération d'une durée de six à huit semaines, indiquent désormais qu'elle pourrait prendre fin plus tôt, il semble que l'offensive, menée sur trois fronts, progresse lentement.

Kanigurram, où l'armée a annoncé ce dimanche que «50% de la ville» avait «déjà été nettoyé», est à environ 15 kilomètres des lignes de départ de l'armée, à mi-chemin des objectifs les plus importants et les plus éloignés, les villes de Makin et de Ladha.

Entre 600 et 800 combattants étrangers qui se trouvaient dans la zone de Kanigurram «sont en fuite», mis en déroute par de lourds bombardements des chasseurs, des hélicoptères et de l'artillerie de l'armée, selon le général de brigade Mohammad Ihsan. Ces combattants sont principalement des Ouzbeks, mais certains sont Tchétchènes ou Arabes, a-t-il déclaré.

250.000 personnes en fuite

Au cours des dernières 24 heures, neuf «terroristes» et deux soldats ont été tués, des chiffres qui portent à 306 le nombre de combattants islamistes et à 36 celui de militaires tués depuis le début de l'offensive terrestre, selon l'armée. Les annonces et bilans fournis par l'armée ne peuvent être vérifiés de source indépendante, les zones des combats étant inaccessibles à la presse.

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