Plus aucune chance de faire repartir les négociations avec Israël : c’est la conclusion des dirigeants palestiniens après le passage à Jérusalem, ce week-end, de la secrétaire d’Etat américaine. Les Palestiniens ont perçu le soutien d’Hillary Clinton à la demande israélienne de reprendre les négociations sans gel préalable de la colonisation comme un coup de couteau dans le dos.
Déjà déçus par l'amollissement de l'administration Obama sur le dossier de la colonisation ces dernières semaines, les Palestiniens se sentent désormais totalement lâchés par Washington. D'autant plus que Hillary Clinton a qualifié de «sans précédent» les propositions du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, sur une limitation de la colonisation.
«L'attitude de l'administration Obama est une énorme déception pour les Palestiniens. C'est la preuve que cette administration n'est pas différente des précédentes», a estimé Ziad Abou Zayyad, un ancien ministre palestinien. La volte-face des Etats-Unis, après les espoirs suscités par l'intransigeance de Barack Obama à l'égard d'Israël au printemps, place le président de l'Autorité palestinienne dans une position extrêmement délicate. Mahmoud Abbas, dont la popularité est en chute libre, vient en effet d'appeler à l'organisation d'élections générales en janvier en Palestine.
Du côté israélien, les responsables ne cachent pas leur satisfaction, la nouvelle position américaine étant perçue comme un juste retour de balancier après des