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Portrait

Michael Bloomberg, le roi de New York

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Ex-démocrate et ex-républicain, le milliardaire proche des milieux d’affaires devrait décrocher un troisième mandat de maire ce soir.
publié le 3 novembre 2009 à 0h00

Dans sa besace de boy-scout, l’ambitieux adolescent Michael Bloomberg avait trois vœux qu’il répétait à l’envi à qui voulait l’entendre : devenir le premier président juif des Etats-Unis, secrétaire général des Nations unies ou encore patron de la Banque mondiale. Le gamin de Medford, une banlieue ouvrière italo-irlandaise du Massachusetts, a depuis fait son chemin. Et à 67 ans, il pourrait bien décrocher ce soir un troisième mandat à la mairie de New York. La présidence des Etats-Unis, qu’il aurait envisagé de briguer l’an dernier sous l’étiquette des «indépendants», n’est pas loin.

Le self-made-man, devenu millionnaire à 30 ans et milliardaire à 55, peut se vanter d'avoir réalisé un rêve d'enfance, un rêve «américain». Le fondateur de l'agence d'informations financières Bloomberg L. P. occupe depuis huit ans le job le plus dur, le plus prestigieux et le plus glamour après celui de Barack Obama, selon la presse locale. Et pour cause. «New York est la plus grande ville du pays, son budget de 60 milliards de dollars [plus de 40 milliards d'euros] représente la moitié de celui de l'Union européenne», rappelle John Mollenkopf, professeur de politique urbaine au Graduate Center de l'université City de New York, qui parie sur une victoire haut la main du maire sortant, soutenu par les républicains. «Seul un retournement majeur de la situation pourrait empêcher la victoire de Bloomberg», affirmait le New York Post à soixante-douze heures du scrut