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Libération

A l’université, des scrutins minés par la politique

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publié le 5 novembre 2009 à 0h00

A l'entrée du campus des sciences sociales, les forces de l'ordre sont largement déployées. Ce mardi, c'est «journée de la démocratie» à l'université Saint-Joseph (USJ) de Beyrouth : c'est ainsi que la principale université francophone désigne ce jour de scrutin universitaire. Téléphone à la main, Nagham, 20 ans, est candidate. «On appelle les étudiants pour qu'ils viennent voter. Nous n'avons pas mêlé la politique à notre campagne, mais nous sommes soutenus par le général Michel Aoun. Ici, les trois quarts des étudiants votent selon leurs affiliations politiques ; les autres pour leurs amis ou les programmes», explique-t-elle. Alors que les discussions sur la formation d'un gouvernement patinent, cinq mois après les législatives, les universités n'échappent pas au clivage entre la majorité, menée par le Courant du futur de Saad Hariri et les Forces libanaises, et l'opposition, conduite par le Hezbollah et le Courant patriotique libre de Michel Aoun. L'an dernier, des affrontements avaient opposé les deux camps sur le site de la fac.

La seule université publique du pays, l'Université libanaise, qui compte plus de 70 000 étudiants, avait pour sa part annulé ses élections, par crainte des tensions.Les campus sont minés par les divisions et les scrutins y sont perçus par les responsables politiques comme un baromètre de l'opinion des jeunes. Chaque parti soutient ses représentants. «Tous les problèmes existant au plan national - piston, manque de transparence, favor