Sans surprise, Israël a refusé ce vendredi d'ouvrir une enquête sur les crimes de guerre qui auraient été commis lors du conflit à Gaza l'hiver dernier. La veille, l'Assemblée générale des Nations Unies avait adopté une résolution donnant trois mois à Israël et aux Palestiniens pour ouvrir des enquêtes «crédibles» sur ces actes.
Elle prévoit que l'Assemblée fasse le point dans trois mois sur l'application de la résolution, avec la possibilité de «saisir d'autres organes pertinents de l'ONU, dont le Conseil de sécurité». Les résolutions de l'Assemblée générale n'ont pas le caractère contraignant de celles du Conseil de sécurité mais elles ont un poids moral, car elles représentent les vues de la majorité des Etats du monde.
«Majorité morale»
«Israël rejette la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU, qui est totalement coupée des réalités auxquelles Israël fait face sur le terrain», a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
En dépit de la très large majorité qui a appuyé la résolution, déposée par les pays arabes et non alignés (114 voix contre 18, avec 44 abstentions), Israël estime avoir l'appui de la «majorité morale».
Le ministère des Affaires étrangères se félicite ainsi du «grand nombre d'Etats qui ont voté contre ou se sont abstenus», ce qui prouve à ses yeux «que la résolution ne dispose pas du soutien de la majorité morale».
L'UE divisée
Les Etats-Unis ont voté contre, la Russie s'est abstenue, la Chine a voté pour. L'Un