Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, en visite à Chypre, a souligné qu'il restait "un mur à abattre en Europe", en allusion à la division de l'île, jugeant que l'UE devait "sûrement en faire davantage".
"Alors qu'on va fêter (...) le 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, on s'aperçoit qu'il reste encore un mur à abattre, celui qui divise les deux communautés (grecque et turque) ici", a déclaré à l'AFP M. Lellouche, en marge de l'inauguration samedi du nouvel aéroport international de Larnaca (sud), réalisé par une entreprise française.
Membre de l'Union européenne, Chypre est divisé depuis 1974 entre la République de Chypre, la seule reconnue internationalement, et le tiers nord occupé par la Turquie et autoproclamé République turque de Chypre Nord (RTCN).
"Cette situation de division à l'intérieur même d'un pays de l'UE est difficilement acceptable", a poursuivi le responsable français, qui a effectué vendredi une visite dans la zone tampon à Nicosie.
"On a l'impression d'entrer dans le congélateur de l'histoire", a-t-il dit à propos de ce no man's land contrôlé par l'ONU.
Evoquant les négociations de réunification lancées en septembre 2008 à Chypre, sous l'égide des Nations unies, Pierre Lellouche a estimé que l'UE "devrait sûrement en faire davantage".
"C'est d'abord l'affaire des Européens. Il est difficile de parler d'une Europe qui s'affirme dans le monde et, dans le même temps, qui ne prenne pas à bras le corps cette affaire", a