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Libération

Menottes au lit, sangles, battes de baseball... vive les prisons européennes

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publié le 7 novembre 2009 à 9h54
(mis à jour le 7 novembre 2009 à 9h57)

Etouffement avec un sac en plastique en Lettonie ou «placement en cagibi» en Suisse, le Comité pour la prévention de la torture (CPT) dresse un inventaire calamiteux des conditions de détention en Europe, pour ses 20 ans d'existence.

L'impunité, le surpeuplement et les mauvais traitements «continuent de miner un peu partout les systèmes pénitentiaires», a constaté le président du CPT, l'Italien Mauro Palma, en faisant le bilan des missions de ses experts dans les prisons, commissariats, centres de rétention et hôpitaux psychiatriques des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe.

Plus de 1,8 million de personnes étaient derrière les barreaux en 2007 en Europe, selon les dernières statistiques de l’organisation paneuropéenne.

Pour le président du CPT, «se contenter de construire de nouvelles prisons n'est pas la solution». «Elles seront rapidement remplies si on ne réfléchit à d'autres formes de peines», a-t-il mis en garde vendredi à Strasbourg. Si les conditions de détention restent «souvent misérables» dans les pays de l'ex-URSS, le comité souligne aussi de sérieux manquements en Europe de l'Ouest.

En République tchèque, la castration chirurgicale d'une cinquantaine de délinquants sexuels «sans choix réellement informé» est qualifiée de «traitement dégradant». En Hongrie, «le recours aux menottes et à des sangles» à la prison de Szeged est jugé «largement excessif». En Moldavie, le CPT a été informé