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Libération

L’allemand un peu plus vivant à l’école

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Secondaire. Après des décennies de dégringolade, la proportion d’élèves germanistes croît de 0,2%.
publié le 9 novembre 2009 à 0h00

La nouvelle a mis du baume au cœur des promoteurs de l’amitié franco-allemande. A la rentrée 2009, le nombre d’élèves apprenant la langue de Goethe a progressé dans les lycées et collèges. Près de trente ans qu’on n’avait pas vu ça malgré la volonté répétée de resserrer les liens entre les deux nations.

En dépit des milliers de jumelages et des millions d’échanges, le nombre de germanistes dans l’enseignement secondaire ne cessait de décroître. Jusqu’à toucher le fond : en 2006, à peine 15 % des collégiens et des lycéens avaient choisi l’allemand, alors qu’on en comptait près de 50 % dans les années 70.

La progression repérée cette année par l'Education nationale ne concerne certes que 0,2 % des élèves. C'est très peu. Assez, toutefois, pour que Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, salue l'événement le 2 novembre, à l'université de la Sorbonne, lors d'une rencontre avec les ministres de l'Education des Länder allemands. «L'apprentissage de l'allemand était en chute libre en France. En cinq ans, la tendance a pu être inversée», s'est félicité le ministre français de l'Education.

Ce fragile retour a été rendu possible par le développement de l'enseignement de deux langues vivantes dès la sixième. Selon Luc Chatel, cette inversion de tendance serait la démonstration de l'efficacité du «plan d'action» annoncé en 2004, dans la foulée de la célébration du 40e anniversaire du traité de l'Elysée, signé le 22 janvier 1963 par le général de Gaulle e