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Libération

Le squat prend la porte aux Pays-Bas

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publié le 10 novembre 2009 à 0h00

C’est la fin d’une époque. Après des années de tolérance, le Parlement néerlandais a rendu le squat illégal, le 15 octobre, mettant un point final à une pratique pourtant rentrée dans les mœurs, et qui existait depuis l’explosion du mouvement punk en 1977. Jusqu’à présent, l’occupation illégale de locaux n’était pas considérée comme un délit aux Pays-Bas, à la condition que les lieux soient vides depuis plus d’un an.

A partir du 1er janvier 2010, tous les squatteurs risqueront jusqu'à un an de prison. De leur côté, les propriétaires n'auront plus à se battre de longues années devant la justice pour récupérer leur bien, en apportant la preuve de leur utilisation effective. L'interdiction du squat, proposée par les chrétiens-démocrates au pouvoir, a été soutenue par le parti libéral et la droite populiste. La gauche, qui compte beaucoup d'anciens squatteurs dans ses rangs, s'y est opposée.

Un millier de manifestants ont défilé à Utrecht, le 25 octobre, décidés à poursuivre leur «mouvement», à cause de la pénurie chronique de logements. «Des locaux inoccupés, c'est illégal», pouvait-on lire sur les banderoles. Les manifestants ont occupé 21 nouveaux lieux dans la journée. Par solidarité, d'autres squatteurs ont jeté, le 1er novembre, des pierres et des bombes de peinture sur l'ambassade des Pays-Bas à Berlin. Des manifestations ont aussi eu lieu devant les ambassades néerlandaises à Prague, Vienne et Barcelone.

Les quatre plus grandes villes du pays,