Arrêté le 18 mars 2007 à Rio, puis écroué, Cesare Battisti est peut-être à deux doigts d’être extradé vers l’Italie. Le sort de l’ex-activiste italien des Prolétaires armés pour le communisme ne tient plus qu’à une voix : celle de Gilmar Mendes, le président de la Cour suprême brésilienne, qui a repris hier l’examen de la demande d’extradition déposée par l’Italie, où Battisti est sous le coup d’une condamnation à la réclusion à perpétuité pour quatre homicides commis en 1978 et 1979. L’audience a été suspendue sur un match nul : quatre voix pour l’extradition et quatre contre. Gilmar Mendes ne se prononcera que dans quelques jours mais selon la rumeur, il serait favorable à l’extradition.
Nommé par le président brésilien, Lula, en septembre, un dernier magistrat, José António Dias Toffoli, s’est déclaré incompétent in extremis. L’Italie, par la voix de son avocat, menaçait de contester la participation de ce magistrat enclin, selon ses détracteurs, à voter pour le maintien de Battisti au Brésil, comme le veut Brasília.
Cavale. Quand il prend le chemin du Brésil, en 2004, après avoir fui la France - où la justice venait de rendre un avis favorable à son extradition -, Battisti croit sa cavale, entamée en 1981, terminée. C'est ce que lui aurait assuré celui qui lui a fourni les papiers avec lesquels il est entré dans le pays : un membre des services secrets français, selon l'intéressé.
Le Brésil a en effet refusé par le passé de remettre à l'Italie trois anciens